Le 31 janvier 2018 a eu lieu le concours international de plaidoiries organisé par le mémorial de Caen. À cette occasion, Me Gwendoline Tenier a décidé de traité le sujet suivant : « Des dizaines d'années de prison pour crime de fausse couche : l’inacceptable sort des femmes au Salvador. »
Revivez la plaidoirie
Pourquoi ce sujet ?
« Depuis maintenant plusieurs années, je souhaite participer à ce concours prestigieux, militant, mais aussi porteur d’espoir qu’est le concours du Mémorial de Caen. Parce que j’ai toujours pensé qu’en tant qu’avocate pénaliste, j’avais une mission, que je devais utiliser ma possibilité de parole pour faire perdurer le travail accompli par de grandes dames avant moi ; des combattantes qui ont su dénoncer les injustices et faire avancer le droit des femmes. Cependant j’étais dans l’attente de la cause à porter, celle qui viendrait me chercher dans mon cœur, qui me toucherait au plus profond et qui me bouleverserait dans mes certitudes. Elle s’est imposée comme une évidence, il y a quelques semaines, grâce à ces outils formidables que sont les réseaux sociaux. Une amie engagée a publié un article qui racontait le calvaire de ces femmes du Salvador, condamnées à des peines de prison ahurissantes pour cause de fausse couche. J’ignorais tout de ce drame et cela n’était pas normal. J’ai questionné mon entourage et je n’étais pas la seule. Comment au 21e siècle est-il encore possible de reprocher à une femme de n’être pas parvenue à donner la vie et de la condamner parce que la nature en a décidé autrement ? Je devais rompre le silence, le crier au plus grand nombre. Aujourd’hui c’est chose faite. La dénonciation de cette violation sans pareil du droit des femmes a enfin traversé l’Atlantique. Ces femmes ne resteront plus dans l’obscurité de leur cellule. Nous savons. »
L'événement en images
Ils en ont parlé...
« Rennes. Un avocat sélectionné pour le concours international de plaidoiries au Mémorial de Caen », Le Télégramme, 11 janvier 2016.
« Me Tenier défend le droit des femmes au Mémorial », Ouest France, 13 janvier 2016.