Retrouvez le portrait de Me Gwendoline TENIER dresser en 2018 par Politistution, rédacteur du magazine citoyen rennais Alter1fo.com.
« La justice est un des systèmes les plus injustes que je connaisse, c’est une machine à broyer les gens...» Sans concession ni langue de bois, Gwendoline Tenier n’hésite pas à appuyer là où cela fait mal. Celle qui aime comparer l’art oratoire de certaines de ses plaidoiries à un flow de rap aux punchlines aiguisées est une des rares femmes pénalistes à Rennes. A force d’user le parquet des tribunaux, au sens propre comme au figuré, elle s’est construite une solide réputation et son numéro de téléphone circule de mains en mains comme un précieux sésame. Des mains plus ou moins innocentes. Oubliez l’image d’Épinal de la veuve inconsolable et de l’orphelin pleurnichard, les personnes qu’elle défend peuvent être tout aussi bien impliquées dans le grand banditisme que dans le trafic de stupéfiants. Le rôle de l’avocat·e pénaliste est de défendre tout le monde et tant pis si cela donne des brûlures d’estomac à d’autres. Gwendoline Tenier consacre sa vie à combattre toutes les injustices, quitte parfois à assumer le mauvais rôle aux yeux du grand public.
Récemment, son nom a été cité plusieurs fois dans les médias suite à la condamnation retentissante à 10 mois de prison avec sursis du chef de la BAC (Brigade Anticriminalité) de Rennes. C’était elle qui, en tant qu’avocate de la partie civile, poussait l’officier dans ses derniers retranchements. A un mois du procès en appel, l’occasion était toute trouvée pour en savoir davantage sur son parcours. Alter1fo.com